SP3C


Saint-Paul trois Châteaux (26) – 2004

Maître d’ouvrage : Ville de Saint-Paul-Trois-Châteaux / CAUE 26


Objet : marché de définition pour l'aménagement et l'organisation du centre ancien. Les propositions prennent en compte la réorganisation du centre élargi de la ville, l'ensemble des modes de déplacement et leurs liens, le redéploiement, la création et la modification des équipements publics (dont le musée archéologique), la trame paysagère et l'aménagement des espaces publics (esquisse détaillée), le phasage et le chiffrage des opérations. 


Étendue : 65 ha.


Coût travaux : 96 M euros.


Équipe : NOTUS mandataire, Scyna 4 bet structure, Climdesign bet clim, Forclum.


Dates travaux : 2012 < 09

La ville ronde
Historiquement, Saint-Paul Trois Châteaux se présente comme une ville qui met en relation des hommes, des activités et un territoire.
Elle a été bâtie à partir d’une culture ancienne du passage ; elle fait encore aujourd’hui office de ville porte.
Elle exhibe un passé matérialisé par un cœur bâti ancien parfaitement identifiable.
En dehors d’une richesse liée aux seuls éléments bâtis concentrés dans le centre ancien, le patrimoine de la ville s’illustre par .
-  une morphologie circulaire particulière (souligné par des jeux de façades remparts), percée de points d’accès présents, symboliques et actuellement souvent illisibles. Ces portes affichent une grande richesse, elles sont indifféremment romaines, ou médiévales ou plus moderne.
-  une organisation du tissu urbain avec des venelles, des passages, des traboules, des ruelles.


Un parti-pris déterminant consiste à rétablir les relations (sociales, économiques, fonctionnelles et paysagères) à partir du système concentrique (la ville ronde) héritée de l’histoire.
Il s’agit de renforcer les liens avec le cœur de la cité ; développer un cœur vivant, pour tous, qui ait la force de rayonner. L’intention tend à ouvrir :
-  tous les quartiers sur le centre ancien,
-  toutes les portes pour les lier aux rues et ruelles.

Le paysage
Saint-Paul Trois Châteaux se compose de paysages naturels et construits constitués d’une très grande harmonie de formes et de couleurs.
Un deuxième parti-pris envisage de faire entrer le paysage dans la ville, de telle sorte que les éléments du grand paysage s’ajustent à la ville :
-  depuis la colline Sainte Juste, en passant par le Parc des Maristes, le parc des Buttes, le bois du Piejoux,
-  en s’appuyant sur le tracé de la Roubine.
L’intervention sur la Roubine vise à inscrire l’ancien cours d’eau comme un lieu paysager, support au développement des déplacements en mode doux, sur l’ensemble de son linéaire (depuis la RD158A jusqu’au lieu-dit Les Chameaux).

 

Les voiries
Un troisième parti-pris entend fonder une hiérarchie entre les voiries selon les usages générés et les ambiances souhaitées ; trois types de système de voirie sont envisagés.  


les cours
Ils organisent la desserte du pourtour du centre ancien ; elles correspondent au système actuel de voirie avec des aménagements visant à améliorer la sécurité des piétons ; ils affirment une mixité importante entre déplacements piétons et motorisés.


les boulevards
Ils correspondent au besoin de désengorger le centre-ville, de supprimer les points noirs de circulation ; ils cherchent à donner une respiration à l’espace urbain en vue de diversifier les flux automobiles ; ils permettent d’assurer un bouclage de chaque quartier tant vers le centre-ville que vers les accès de sortie de la ville.


L’allée du Tricastin
Elle sera utilisée pour orienter la circulation de transit, pour soulager le centre-ville ; elle constitue une limite à l’urbanisme ; elle évite la propagation de l’étalement urbain ; elle offre la possibilité, par une desserte directe, de renforcer l’attractivité des équipements et des activités à une échelle communale et intercommunale.