JARDINS DE LA CASAMAURES


Grenoble (38) – 2009

Maître d’ouvrage : Conseil Général 38.


Objet : Etude de valorisation patrimoniale et paysagère Secteur ouest, la Casamaures, liée à l’implantation des ouvrages d’arts de la rocade nord.
Prescriptions patrimoniales, architecturales (ouvrage), paysagères et urbaines (secteur classé monuments historiques, ZPPAUP).


 Coût travaux : NR.


Calendrier études : 8 mois.


Équipe : Notus mandataire, ADP Dubois, Alep architectes de patrimoine.

La Rocade Nord de l’agglomération grenobloise vise à boucler l’anneau de l’agglomération  grenobloise en raccordant l’A480, à l’Ouest et l’A41, à l’Est. Il s’agit d’une infrastructure à 2x2  voies, réservée aux véhicules légers (gabarit maximal admissible en hauteur d’environ 3.00 m),  avec échanges dénivelés, inscrite majoritairement en tunnel sous la Bastille. 


Le Conseil général de l’Isère a opté pour un tracé de  référence ne comportant plus d’échangeur avec l’autoroute A 48, et raccordant la sortie du  tunnel  sur  Saint  Martin  le  Vinoux  à  l’autoroute  A480  par  un  viaduc  franchissant  successivement, la route de Lyon (RD 104), l’A48  destinée  à  être  déclassée  et  à  devenir  un  boulevard  urbain,  support  vraisemblable de la ligne E du tramway sur ce secteur, l’Isère, le polygone scientifique.


Au niveau de l’entrée en tunnel de la rocade à l’Ouest se situe un édifice classé monument  historique, « La Casamaures ». La rocade nord se situe dans les abord immédiats de cet  édifice.  Plus au sud, de très nombreux vestiges des fortifications de Grenoble sont encore visibles et  protégés. 


L’objectif de la présente étude est de fournir au maître d’ouvrage du projet d’infrastructure, ainsi qu’à l’équipe de maîtrise d’œuvre, des recommandations ou préconisations pour réaliser un ouvrage valorisant le site sur la plan patrimonial et paysager, ainsi que des propositions d’aménagement de la zone impactée par le projet. 

Scénario 1. Les ouvrages sont fermés. Ils préservent le site des différentes nuisances de la rocade. Les faces latérales autoportantes libèrent le sol de tout appui intermédiaire. Sous les ouvrages, un vaste espace public ouvert se dessine à l’échelle du site, laissant passer le paysage, le nouveau quartier et le regard sans entrave. Ouvrages, piles et espaces publics s’imaginent comme une continuité et forment un ensemble indissociable redessinant ce territoire dans toutes les directions. Sous les ouvrages, la rivière et les vestiges, mis en scène, servent le site.

Scénario 2. La ville dense s’affirme et rejoint l’ouvrage. Les volumes se mêlent et se confondent…un amalgame architectural. Le grand espace ouvert se fractionne par l’implantation des volumes bâtis et délimitent des places et des rues. Les éléments bâtis qui portent et encadrent les ouvrages sont autant de programmes variés qui dessinent les nouvelles limites de la ville. Services, commerces voire un équipement de type pôle patrimonial présentant les multiples richesses du site (Casamaures, extraction du ciment, vestiges des remparts…).

Scénario 3. L’idée est de mettre en avant la finesse de l’ouvrage, simple tablier, qui serait supporté par une forêt de structures, poteaux aiguilles aléatoires jouant avec une plantation d’arbres qui l’accompagne.  La frondaison de ces arbres formerait un filtre visuel à hauteur des véhicules et le rythme des plantations animerait l’espace aussi bien au sol que depuis l’ouvrage. Ce dernier s’intègre ainsi dans un paysage végétal allant des berges de l’Isère aux pentes de la Bastille. La tête de tunnel serait une folie architecturale en béton moulé,  un ouvrage reprenant le thème de la forêt de structures dans la continuité du viaduc et rejoignant le thème de l’architecture orientale de la Casamaures. L’ouvrage s’installe alors comme une nouvelle pièce du paysage patrimonial et paysager du site.